Les archives du site legrandmeaulnes.com

Message aux visiteurs du site

J’ai créé le site legrandmeaulnes.com en 1999 et m’en suis occupé régulièrement jusque fin 2011. Accaparé par mes activités professionnelles et familiales, et très ému par la disparition de Michel Baranger en 2013 ( qui a été un fervent soutien, contributeur et animateur de legrandmeaulnes.com) , j’ai délaissé ce site jusque fin 2023.

J’ai décidé en 2024, de le mettre à jour et d’y consacrer à nouveau un peu de temps

Guy Jacquemelle

NB : un immense merci à Xitean (xitean.fr ), un ami de longue date, passionné d’informatique, de photo et de littérature d’avoir permis le retour de legrandmeaulnes.com.


Octobre 2011

Le Grand Meaulnes, la bande dessinée de Bernard Capo

Bernard Capo publie fin octobre 2011 chez Casterman la bande dessinée qu’il a créée à partir du « Grand Meaulnes »

Né à Bourges (Cher) en 1950, Bernard Capo, après avoir défendu la chanson française comme auteur-compositeur-interprète pendant plus de quinze ans, est « entré en BD » dans le journal TINTIN avec sa série Loïc Francoeur. Il est aussi l’auteur d’une vingtaine d’albums divers, ayant trait au Berry (Les Grandes Heures de Bourges, Le Rendez-vous de Noirlac, Les Marchés de France…) et autres (Avec Charrette, Les Hospitaliers de Malte, …). Il crée Les Teutoniques avec Rodolphe, Tombelaine avec Gilles Chaillet, Les Misérables d’après Victor Hugo avec Daniel Bardet

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Septembre 2011

Alain-Fournier et le Paris du Grand Meaulnes » de Michel Baranger

Michel Baranger, passionné d’Alain-Fournier et du Grand Meaulnes publie « Alain-Fournier et le Paris du Grand Meaulnes » (Editions Artena). Ce guide de promenade littéraire est illustré par les très belles photos d’Alain Guillon.

Présentation de l’éditeur

C’est près de la moitié de sa brève existence, treize ans sur vingt-huit, que l’auteur du Grand Meaulnes a vécue dans la capitale. Et cet écrivain résolument berrichon, cet « enfant paysan » manifesta à son égard au fil des jours des sentiments souvent contradictoires, faits de haine et d’émerveillement.

Sa célèbre rencontre avec la belle Yvonne, qu’il nomma « de Galais », eut lieu en 1905 au pied du Grand Palais. Et Paris est présent dans plusieurs chapitres du roman, et plus encore dans sa correspondance. Ce livre retrace la vie d’Alain-Fournier, promeneur de Paris, à travers ses lieux de vie, ses écrits et ses échanges de lettres.

Michel Baranger

Insatiable lecteur du Grand Meaulnes depuis les nuits de son adolescence, Michel Baranger a été pendant quinze ans secrétaire de l’Association des amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier, aux côtés de son fondateur, Alain Rivière, fils du premier et neveu du second.

Alain Guillon

Alain Guillon a réalisé de multiples reportages photographiques à travers le monde. Il a réalisé plusieurs films documentaires et signé les images de livres sur Marguerite Duras, Gustave Moreau, Michel Ragon et Jean-Henri Fabre.

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Juin 2009 

Conférence de Michel Autrand sur Alain-Fournier  

Conférence de Michel Autrand sur Alain-Fournier

Michel Autrand, professeur émérite à l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV), Président des amis de Jacques Rivière et Alain-Fournier donnera une conférence le lundi 8 juin 2009 à 18h30 au centre André Malraux . Thème de la conférence : Alain-Fournier et l’amitié littéraire. 

D’Epineuil Le Fleuriel à Saint-Germain des Près, le rôle qu’a joué l’amitié dans la vie et l’œuvre d’Alain-Fournier.

 Centre André Malraux

  112, Rue Rennes

  75006 Paris

  Tel : 01 42 22 79 82

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Juin 2009 


Centenaire de La Nouvelle Revue Française

Un colloque international du 18 au 20 juin 2009 à Bourges  
(Amphithéâtre du Museum d’Histoire naturelle de Bourges)
et une exposition sur Jacques Rivière du 18 juin au 29 Août à la Médiathèque de Bourges

A l’occasion du centenaire de La Nouvelle Revue Française, la Ville de Bourges organise en juin 2009 deux manifestations : un colloque international intitulé : La NRF, naissance d’un mythe, qui aura lieu du 18 au 20 juin, à l’Auditorium du Muséum d’histoire naturelle de Bourges et une exposition intitulée : Jacques Rivière, « l’homme de barre » de La NRF : 1909-1925, qui se tiendra du 18 juin au 29 août, à la Médiathèque.

Colloque International

La Nouvelle Revue Française , naissance d’un mythe

18-20 juin 2009 – Bourges

Amphithéâtre du Muséum d’histoire naturelle


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Juin 2009

Exposition « Jacques Rivière, L’Homme de la Barre de La Nouvelle Revue Française, 1909-1925 »

Exposition « Jacques Rivière, L’Homme de la Barre de La Nouvelle Revue Française, 1909-1925 », organisée à la Médiathèque de Bourges, du 18 juin au 29 août 2009, à l’occasion du centenaire de la NRF.

Le titre de l’exposition est inspiré de propos épistolaires de Jacques Copeau et d’André Gide à Jacques Rivière tenus en 1918. L’expression a ensuite été reprise par Joseph Delteil dans son hommage de 1925 : « Mais il était là, veillant sur nos jeux, surveillant l’ennemi. Et à chaque cahot, à chaque tournant de la Littérature, le bon coup de barre était donné au bon moment. »
A travers des documents d’archives issus du fonds Rivière et des pièces provenant de collections publiques ou privées, seront présentés les divers aspects et périodes de l’activité de Jacques Rivière à La NRF et de son influence sur l’évolution et la postérité de la revue : les réseaux d’amitiés et d’affinités littéraires autour de La NRF auxquels il s’est trouvé lié à partir de 1907 ; sa collaboration d’auteur à la revue dès les premiers numéros de 1909 et 1910 ; la charge de secrétaire qui lui sera confiée dès décembre 1911 jusqu’en août 1914 ; son rôle de « théoricien » ou de porte-parole de la revue ; la rupture de la Grande Guerre et ses années de captivité et de maturation ; la direction de La NRF à sa reprise en juin 1919 jusqu’en 1925 et sa succession.
Un accompagnement sonore conçu par l’Association Blanche Selva permettra, tout au long de l’exposition, d’entendre, sur des enregistrements d’époque, des extraits d’œuvres musicales, en particulier de celles dont Jacques Rivière avait rendu compte dans le n° 39 de La NRF (« Œuvres de piano de J.-S. Bach, jouées par Blanche Selva »), en 1912.
En fin de parcours, le visiteur pourra visionner le film réalisé par Jacques Tréfouel, «Jacques Rivière ou la passion de l’intelligence», dans une série produite en 1982 par FR3 Aquitaine.

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Février 2009

Colloque sur le Centenaire de la NRF  

Colloque  Centenaire de la NRF , le vendredi 6 février 2009 de 9h30 – 18h

 Bibliothèque Nationale de France

site François-Mitterrand

Petit auditorium

entrée libre

Le 1er février 1909 paraissait le véritable n°1 de La Nouvelle Revue Française, animée par un groupe d’écrivains réunis autour d’André Gide : ainsi débutait une exceptionnelle aventure éditoriale qui dure maintenant depuis un siècle. Celle que François Mauriac baptisait en 1953 la « rose des vents » de la littérature est donc centenaire, et cet anniversaire est l’occasion de se pencher sur une histoire faite d’échanges littéraires et de magistère intellectuel. L’approche retenue pour cette rencontre vise moins à évoquer le rôle des figures tutélaires de la NRF qu’à s’interroger sur la singularité de la revue, ses positions dans l’ordre du politique, du philosophique et du religieux, son rapport au statut de l’intellectuel ou aux avant-gardes. Des questions historiques qui laisseront la place à une réflexion plus thématique sur l’apport de la NRF à la littérature française, en forme de dialogues entre universitaires et écrivains.

Colloque organisé par Pascal Mercier, Alban Cerisier, Marie Odile Germain et William Marx.

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Mai 2008

La remise du Prix Alain-Fournier 2008 :


Le 23e Prix Alain-Fournier sera remis officiellement le samedi 17 mai 2008 à 19 h
par M. Thierry Vinçon, maire de Saint-Amand-Montrond
à l’espace Serge Vinçon de la Cité de l’OR (rue Pelletier Doisy à Saint-Amand-Montrond, Cher) à  Karima Berger pour Filiations dangereuses  Éditions Chèvre-feuille étoilée 

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Le Prix Alain-Fournier a été fondé en 1986 : Précédents lauréats 

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Dévoilement de la plaque en l’honneur d’Alain-Fournier, Rue Cassini

Le 21 Novembre 2006, Christophe Girard, adjoint au maire de Paris chargé de la culture, Pierre Castagnou , Maire du 14ème arrondissement,  et Michel Autrand, Président de l’Association des amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier ont dévoilé la plaque en l’honneur d’Alain-Fournier , 2 Rue Cassini, Paris 14ème. C’est là qu’il écrivit « Le Grand Meaulnes » . 

 

Pierre Castagnou , Maire du 14ème arrondissement

Discours de Pierre Castagnou

Maire du 14e arrondissement de Paris

Si nous sommes réunis aujourd’hui, devant cet immeuble du 2 rue Cassini, c’est pour rendre hommage, cent vingt ans après sa naissance, à l’auteur du Grand Meaulnes, Henri Alban Fournier, connu sous le nom d’Alain-Fournier.

Je tiens, à cette occasion, à remercier l’Association des amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier et le descendant de ces deux écrivains – né lui-même dans la maternité toute proche – pour avoir pris l’initiative d’organiser, avec la Ville de Paris, cette cérémonie.

Une école maternelle, une école élémentaire et un square du 14e arrondissement portent déjà le nom d’Alain-Fournier, mais il manquait une plaque commémorative, manque qui sera comblé dans quelques instants.

En effet, la pose de cette plaque sur cet immeuble où il vécut pendant plus de quatre ans, immeuble qu’il avait choisi, s’imposait ; c’est ici qu’il écrivit, de 1910 à 1913, son unique roman, Le Grand Meaulnes. Dans ce roman, largement autobiographique, il transpose ses souvenirs d’enfance berrichonne et sa rencontre à Paris avec une belle jeune fille, Yvonne de Quiévrecourt, qui allait le hanter durant les neuf dernières années de sa courte existence.

Bon nombre de jeunes d’hier, d’aujourd’hui, comme de demain, auront ouvert ce livre, étudié en classe certains passages et se seront familiarisés avec plusieurs de ses personnages. Ce roman auquel il manquera une voix pour obtenir le prix Goncourt, rencontra et rencontre toujours, année après année, un grand succès que l’auteur n’aura guère eu, hélas ! le temps de connaître.

Il y a quelques jours, à l’occasion de la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, nous étions réunis, près de la Mairie du 14e pour rendre hommage à tous les hommes de sa génération morts pour la France. Nombreux furent les écrivains, fauchés à la fleur de l’âge sur les champs de bataille, à l’image de Charles Péguy ou de Louis Pergaud qui, lui aussi habita notre arrondissement. Le lieutenant Fournier fut un de ceux qui tombèrent dès les premières semaines du conflit, le 22 septembre 1914, au sud de Verdun.

Quatre-vingt-douze ans après sa tragique disparition sur les Hauts-de-Meuse, il fait partie de notre Panthéon des Lettres, parmi les écrivains les plus brillants, les plus prometteurs de sa génération.

Michel Autrand, Président de l’Association des Amis de Jacques RIVIERE et d’ALAIN-FOURNIER

 Discours de Michel Autrand

Président de l’Association des amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier

Devant cette plaque qui va être dévoilée, nous sommes les premiers témoins de l’hommage officiel rendu par la Ville de Paris à l’auteur du Grand Meaulnes. Au nom de l’Association des amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier, je dis notre joie que soit ainsi reconnu, au moment où ce roman vient de donner naissance à un second film, le caractère fervent et continu des passions que l’aventure de Meaulnes n’a cessé de susciter depuis la parution du livre.

            2, rue Cassini, au quatrième étage, dans un immeuble neuf, c’est là que, le 26 mars 1910, se sont installés M. et Mme Fournier, instituteurs de la Ville de Paris, avec leur fils Henri qui va bientôt se faire connaître sous le pseudonyme d’Alain-Fournier en publiant son premier roman.

            « C’est dans ce coin provincial de la rue Cassini », racontera plus tard sa soeur Isabelle, « dans ces pièces toutes sages qu’il laissera longtemps baignées de sa lumière, parmi beaucoup de peines secrètes, de doux flocons de joie, et bientôt de grands drames silencieux, qu’il vivra les quatre dernières années de son passage ne ce monde. C’est là que pendant toute la guerre, ardemment, sombrement, désespérément, on refusera de croire à sa mort. »

            En arrivant dans son nouvel appartement, ce qui frappe Henri, c’est la présence, la compagnie de la nature, des arbres. Il le dit à Jacques Rivière, son ami et beau-frère : « J’ai essayé de t’écrire hier. Mais au bout de deux minutes, ma tête était comme un moteur qui « chauffe » et tourne à vide (…) Je pense que l’air d’ici va me sauver. Cet air, le matin, on dirait qu’il a passé la rivière, au-dessus des peupliers pour venir nous rejoindre. Il force à se lever tôt. D’ailleurs je vais probablement me remettre à faire du cheval. Je choisirai les leçons de bon matin. » Décidément la rue Cassini lui était bénéfique : « De temps à autre, en t’écrivant, je sors à la fenêtre, sur le balcon et le vent mouillé s’appuie contre tout mon visage. (…) Je suis seul à la hauteur des toits, comme quelqu’un qui regarde tout sans être vu, et qui se réjouit. »

Le 11 août 1910, précisément, son bonheur ne connaît pas de borne : de sa fenêtre de la rue Cassini, il aperçoit dans le ciel un avion : « Samedi dernier à sept heures et demie une clameur terrible – faite d’acclamations – est montée de la rue (…) Un monoplan, en plein ciel, au-dessus de nous passait. Pour la seconde fois j’ai regardé cela au-dessus de Paris, avec une émotion sans mots. (…) Quelque chose qui monte du fond de la poitrine et qui n’a pas de nom. On crie : « un homme qui vole ! » et voilà tout. (…) Ce soir-là et le lendemain, Paris a vécu avec une fièvre admirable – une angoisse et comme un orgueil sans mots. – Pas un homme dans la rue qui ne pensait à cela. »

La rue Cassini, depuis, n’a certes pas autant changé que le ciel de Paris, mais elle aura donné à Henri Fournier une de ses émotions profondes qui le caractérisent, une de ces « émotions sans mots » auxquelles nous devons Le Grand Meaulnes.

 Nos remerciements vont à M. Bertrand Delanoë, maire de Paris, à M. Christophe Girard, son adjoint, chargé de la culture, à M. Pierre Castagnou, maire du 14e arrondissement de Paris qui nous reçoit aujourd’hui, à M. Benoît Leclercq, directeur général de l’Assistance publique et des Hôpitaux de Paris, qui est propriétaire de l’immeuble sur lequel la plaque est apposée, et à M. Alain Dautriat, auteur de Sur les murs de Paris, guide des plaques commémoratives  qui a été l’initiateur de la présente cérémonie, ainsi qu’au neveu ici présent d’Alain-Fournier, M. Alain Rivière, à tous ceux enfin, présents ou absents, qui viendront tôt ou tard, goûter – la formule est d’Alain-Fournier lui-même – « l’air et la coquetterie de la rue Cassini ».  

Christophe GIrard, Adjoint au Maire de Paris chargé de la Culture 

Discours de Christophe Girard

Adjoint au Maire de Paris chargé de la culture

Pour éviter de répéter les propos précédents, Christophe Girard a préféré improviser son allocution, ce qui ne nous permet pas d’en retranscrire exactement les termes.

Il a évoqué sa propre émotion de jeune lecteur du Grand Meaulnes et sa conviction que ce roman est toujours propre à exalter les sentiments les plus purs des adolescents d’aujourd’hui et à les faire réfléchir sur le sens de la vie.

Il a également indiqué qu’une forte amitié l’avait naguère lié à Jean-Gabriel Albicocco, le réalisateur du premier film tourné, il y a quarante ans, sur les lieux mêmes qui avaient inspiré Le Grand Meaulnes.

M. Alain Rivière, Mme Marie-Anne Rivière, et Mme La Générale Anne-Marie Meunier

Alain-Fournier vécut au 4 ème étage du 2 Rue Cassini. 
Il y emménagea le samedi 26 mars 1910, veille de Pâques.

Alain Rivière et Christophe Girard ont ensuite dévoilé la plaque apposée à gauche de la porte d’entrée de l’immeuble.

Nous remercions Alain Dautriat – l’auteur de Sur les murs de Paris, Guides des plaques commémoratives–  pour son intervention auprès du cabinet du Maire de Paris

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Octobre 2006

Un nouveau film sur le Grand Meaulnes

Après la version de Jean-Gabriel Albicocco, en 1967, c’est Jean-Daniel Verhaeghe, le réalisateur talentueux de « La Controverse de Valladolid », l’adaptateur de nombreuses oeuvres littéraires – « Eugénie Grandet », « Bouvard et Pécuchet », et plus récemment « Les Thibault » – qui a entrepris, depuis le 22 septembre 2005, une nouvelle adaptation cinématographique du roman d’Alain-Fournier.

Jean-Baptiste Maunier (François Seurel) et Nicolas Duvauchelle (Augustin Meaulnes)

© Etienne George

Le flm est sorti  en salle le 4 octobre 2006.

 A côté d’acteurs chevronnés comme Jean-Pierre Marielle (M. de Galais) et Philippe Torreton (M. Seurel), Jean-Daniel Verhaeghe a fait appel à de jeunes comédiens :

Nicolas Duvauchelle, qui sera Augustin Meaulnes, Jean-Baptiste Maunier, le soliste des « Choristes », qui tiendra le rôle de François Seurel, Malik Zidi (Frantz de Galais), Clémence Poesy, qui incarnera Yvonne de Galais, ainsi qu’Émilie Dequenne et Florence Thomassin.

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4 juin 2005 : croisière sur la Seine sur les pas d’Alain-Fournier et d’Yvonne de Galais

Le centenaire de la « Rencontre du Grand Palais »

Les Amis d’Alain-Fournier et de Jacques Rivière », à l’initiative de son secrétaire général Michel Baranger, organise une promenade littéraire qui commémore la rencontre d’Alain-Fournier au Grand Palais avec celle qui allait devenir Yvonne de Galais. Cette renncontre eut lieu le jeudi de l’Ascension 1er juin 1905, soit il y a cent ans. Il avait alors dix-huit ans et elle dix-neuf. Après l’avoir croisée sur les marches de l’escalier du Grand Palais, en sortant du Salon de la Nationale, il la suivit en silence jusqu’à l’embarcadère du Pont Alexandre III, prit derrière elle le bateau à roues de l’époque, l’accompagnant, sans parler davantage, jusqu’au Pont de la Tournelle et à son domicile du boulevard Saint-Germain. Le dimanche de Pentecôte suivant, il eut l’audace de l’aborder et d’avoir avec elle une « belle, étrange et mystérieuse conversation » au cours d’une promenade, entre l’église Saint-Germain-des-Prés et le Pont des Invalides.

Pour cet événement fondateur dans la vie et l’Œuvre d’Alain-Fournier, une promenade-croisière est organisée le samedi 4 juin 2005, en collaboration avec “les Amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier ” (AJRAF). Nous délaisserons le bateau à roues emprunté par le jeune Fournier et sa Belle, pour le « Batobus » régulier de la RATP – certes, moins romantique ! – qui nous conduira de l’escale « Champs-Elysées » à l’escale « Jardin des Plantes ». Avant cette mini croisière sur la Seine, nous revivrons “la Rencontre” devant le grand escalier du Grand Palais (face au Petit Palais). Puis, après la croisière, nous terminerons par une promenade pédestre qui nous mènera du pont Sully à l’église Saint-Germain-des-Prés (où se déroula la deuxième rencontre, le dimanche de Pentecôte 1905), via le 12 bd, Saint-Germain (où logeait Yvonne de Quiévrecourt) et les quais de Seine. Tout au long de l’après-midi, de nombreuses lectures agrémenteront cette promenade.

Yvonne de Quiévrecourt en 1908

RV : 14h30 au Grand Palais, devant l’entrée qui fait face au Petit Palais.

Tarif : 16 € (chèque à libeller à l’ordre de l’AJRAF)

Renseignements et inscription :

LIRE ET PARTIR. 6, rue Raffet 75016 Paris Tél. : 01.40.50.30.95 ou 06.88.73.57.42. Courriel : patrick.maunand@wanadoo.fr

 
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Mars 2004

« Sur les chemins du Grand Meaulnes avec Alain-Fournier » un livre de Michel Baranger  chez Christian Pirot


Sur les chemins du Grand Meaulnes avec Alain-Fournier
Guide de voyage littéraire à travers le département du Cher

Les éditions Christian Pirot à Saint-Cyr sur-Loire vont publier en mars 2004 le livre de Michel Baranger, secrétaire de l’Association des amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier et secrétaire-adjoint de la Fédération des maisons d’écrivain et des patrimoines littéraires.

Pour cet ouvrage, conçu comme un guide de voyage littéraire abondamment illustré, l’auteur s’est inspiré d’une phrase d’Alain-Fournier écrivant en 1907 à son ami Jacques Rivière, qu’il venait d’inviter dans la maison de sa grand-mère, à La Chapelle-d’Angillon :
  


“Je n’aurais jamais cru que j’aurais osé cette chose énorme : t’amener ici. Je ne sais plus pour qui c’est une immense preuve de confiance : pour toi ou pour mon pays ! Et c’est plus terrible et plus décisif que de te présenter une amante”.



Six années plus tard, Le Grand Meaulnes allait recueillir un succès considérable, qui ne s’est pas démenti : un livre dont quarante-trois chapitres sur quarante-six ont pour cadre et pour source d’inspiration les pays si variés du Cher, du nord au sud du département ; un livre qui est tout entier le récit d’un voyage, itinéraire imaginaire certes, mais profondément enraciné dans la terre du Berry et du Boischaut .

C’est bien à un voyage littéraire que nous conviera ce guide, “à la recherche du sentier perdu” avec Augustin Meaulnes et François Seurel. Il nous proposera quatre étapes au long de cette route : de La Chapelle-d’Angillon, le village natal de l’écrivain, en passant par Nançay, le ”pays de son père” et de “l’oncle Florentin”, au coeur de la Sologne, pour parvenir enfin, à l’autre bout du département, jusqu’à l’école d’Épineuil-le-Fleuriel, là où “naquit le personnage du Grand Meaulnes”, sans oublier Bourges et sa cathédrale “énorme et indifférente” à la détresse du héros. Il nous introduira ainsi dans l’univers d’Alain-Fournier à travers de nombreuses citations de son roman et de sa correspondance.

Sur les chemins du Grand Meaulnes avec Alain-Fournier, Guide de voyage littéraire à travers le département du Cher , de Michel Baranger , Editions C.Pirot, Mars 2004
 Prix : 17 EUR.

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  Octobre 2003

Une amitié d’autrefois,
 
Jacques Rivière et Alain-Fournier 
(Editions Gallimard, Collection Folio)

Le volume considérable, la richesse et la diversité surprenante des lettres échangées par Jacques Rivière et Henri Fournier à partir de 1905 jusqu’à la mort au front de l’auteur du Grand Meaulnes, ont longtemps tenu une partie de leur public potentiel à l’écart du trésor qu’elles constituent. Pour le mettre à la portée d’un plus grand nombre, pour en permettre au moins un premier accès, un choix s’imposait. Choix nécessaire, mais choix difficile, douloureux même et quasi impossible. Ce choix, Alain Rivière a eu le courage de le faire. Il a su l’effectuer avec la délicatesse, le tact qui est le sien : l’essentiel est préservé avec pour ligne directrice, sous un titre quelque peu mauriacien, la profonde amitié qui a uni les deux jeunes hommes.

Le compromis est en effet remarquablement réussi entre l’ordre chronologique et le regroupement thématique. A quelques détails près, nous pouvons suivre l’évolution, les inquiétudes, les exaltations, le mûrissement progressif de deux jeunes consciences, et, en même temps ordonnés en deux grandes parties autour de la lettre de Jacques du 25 Août 1907 qui est une réflexion sur leur correspondance, les thèmes successifs du lycée, de l’Angleterre, des vacances, de l’art, de la lecture de Claudel, puis de Gide, avant de trouver dans la seconde partie ceux du service militaire, de la religion et de Péguy. Tous ces thèmes trouvent ainsi comme naturellement leur place et construisent une table des matières d’une parfaite clarté.

A peine s’étonne-t-on de voir rejetés en appendice les échanges concernant le roman d’Henri et les femmes qu’il a aimées, car l’amitié est loin d’être absente de ces pages même. Mais leur intégration chronologique eut évidemment posé quelques problèmes. C’est la clarté, le souci du lecteur qui ont prévalu. On pourrait dire que l’itinéraire spirituel d’Henri paraît avantagé par rapport à celui de Jacques, mais n’est ce pas là ce que montre aussi leur correspondance dans sa totalité ? Si le chemin de Jacques reste plus incertain, n’oublions pas qu’il va survivre près de dix ans à son beau-frère, qu’il aura ainsi un peu plus de temps pour continuer à se chercher : nous le montrera t-on aussi un jour ?

Dans l’immédiat, la lecture de ces pages denses, si chargées de l’humanité la plus actuelle, apportera le plaisir de retrouver leur saveur essentielle, et d’inciter ensuite à découvrir ou redécouvrir dans son intégralité le monument unique constitué par cette correspondance

Michel Autrand

N.B L’édition intégrale de la Correspondance est, bien entendu, toujours disponible en deux volumes ( plus de 1400 pages) dans la collection blanche de Gallimard, publiée en 1991 par les soins de Pierre de Gaulmyn et d’Alain Rivière.

Quatrième de couverture


Ce sont deux jeunes gens qui viennent de leur province. L’un est du Berry, c’est Henri Fournier qui signera en 1913. du pseudonyme d’Alain-Fournier, son premier roman Le Grand Meaulnes, un livre aujourd’hui devenu un mythe. L’autre est Jacques Rivière. Il vient de la Gironde et deviendra le directeur de la prestigieuse Nouvelle Revue française, fondée par André Gide, à laquelle il sacrifiera son aeuvre personnelle
Ils ont dix-sept ans en 1903
Leur amitié est née d’une lecture du poète Henri de Régnier qui a porté au comble un commun amour de la littérature et de l’art. Ils délaisseront vite leurs études pour courir les librairies, les musées, les salles de concerts et les rues de Paris,  » cœur du monde « 
Leur correspondance est un tableau vivant de leur histoire personnelle et de celle du monde qui les entoure de richesses foisonnantes dont leur époque déborde
Les lettres sont groupées par thèmes qui évoquent les grands moments de leur amitié : les livres, l’Angleterre. Gide, les vacances, la guerre… où Alain-Fournier trouva la mort le 22 septembre 1914 à l’âge de vingt-huit ans

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Juillet 2002

Alain-Fournier et Yvonne de Quiévrecourt, Fécondité d’un renoncement de  Michèle Maitron-Jodogne

Un ouvrage passionnant sur les relations entre l’auteur du Grand Meaulnes et l’inspiratrice du personnage d’Yvonne de Galais

Le Grand Meaulnes d’Alain-Fournier est, à juste titre, très connu. Moins connues sont les sources biographiques de l’écrivain et surtout la figure d’Yvonne de Quiévrecourt, inspiratrice principale du personnage d’Yvonne de Galais. Cet ouvrage apporte des informations nouvelles tant sur la rencontre de juin 1905 à Paris, que sur les retrouvailles de la jeune femme et de l’écrivain, au printemps 1913, à Rochefort-sur-Mer. Il propose surtout une lecture originale de la relation entre les deux jeunes gens : le tourment amoureux vécu par le futur écrivain n’est pas vraiment subi, il est aussi plus ou moins consciencieusement recherché comme ferment de l’inspiration littéraire, et plus largement, comme facteur d’épanouissement et d’accès à une véritable maturité. La fixation sur une figure féminine préservée par la distance permet en effet à Fournier de dépasser sa vision partiellement négative du couple, vision née dans l’enfance et liée à son expérience familiale. Ce cheminement positif s’accomplit principalement par le biais de l’œuvre littéraire. Dans Le Grand Meaulnes, en particulier, les figures paternelle et masculine sont revalorisées et l’image du couple sort renforcée des épreuves subies et affrontées.

Fruit des recherches universitaires, cet ouvrage s’adresse néanmoins à un large public. Il intéressera tous les admirateurs du Grand Meaulnes, mais également tous ceux que captivent les mystères de la création littéraire.

L’auteur :

Michèle Maitron-Jodogne a fait des études de philosophie à la Sorbonne et des études de Lettres Modernes à l’Université de Lille. Elle a enseigné ces deux matières en France et dans les Ecoles Européennes de Belgique. Elle a soutenu sa thèse de doctorat sur Alain-Fournier, en 1999, à la Sorbonne.

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Janvier 2001

 Le Manuscrit du Grand Meaulnes à Bourges

M. Alain Rivière , fils de Jacques Rivière et neveu d’Alain-Fournier, a fait don à la ville de Bourges de l’inestimable fonds littéraire, qu’il détenait à Viroflay depuis la mort de sa mère, et qui comprend, outre les manuscrits du Grand Meaulnes et des autres œuvres inachevées d’Alain-Fournier, les nombreux écrits de Jacques Rivière, et les multiples correspondances que ces deux auteurs ont entretenues entre eux de 1904 à 1914, ainsi qu’avec les plus grands écrivains de leur époque.

La convention de donation de ce fonds a été signée à l’Hôte de Ville de Bourges , le 21 décembre 2000. Le fonds sera transféré à la bibliothèque municipale de Bourges ( 8 Place des Quatre piliers) le 29 janvier 2001. Un bibliothécaire a été recruté par la Ville de Bourges et préposé spécialement à la conservation et à la mise en valeur du fonds : il s’agit de Robert Tranchida , qui était jusqu’à l’été dernier, bibliothécaire de la Maison de Balzac à Paris : il est en même temps secrétaire   de la fédération des maisons d’écrivain & patrimoines littéraires ( dont le siège est à Bourges) . En raison des opérations nécessaires au transfert , à l’inventaire , au classement et à la numérisation des manuscrits et documents, la libre consultation du fonds ne sera possible que d’ici plusieurs mois.

Une convention de coopération entre la bibliothèque municipale de Bourges et l’Association des Amis de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier sera prochainement signée : elle permettra de mieux conjuguer les efforts de promotion et de mise en valeur de ces deux écrivains.

Paris le 2 janvier 2001

Michel Baranger
Secrétaire de l’Association des Amis
de Jacques Rivière et d’Alain-Fournier

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Decembre 1999 

Les 100 du Siècle


Le Monde et la Fnac ont lancé au printemps 1999, un jeu qui proposait aux participants de choisir dans une liste de deux cents titres, les cent livres, disques et films qui ont, selon eux, marqué le XXème siècle. Près de 6000 personnes ont participé à ce concours.
Le journal le Monde a publié ce classement le 15 octobre 1999. Le Grand Meaulnes est classé neuvième sur la liste des 100 livres du Siècle. Voici les dix premiers de ce classement :

1) Albert Camus : L’Etranger ( Gallimard Folio)

2) Marcel Proust : A la Recherche du temps perdu (Gallimard Folio)

3) Franz Kafka : Le Procès ( Gallimard Folio)

4) Antoine de Saint-Exupéry : Le Petit Prince (Gallimard Folio)

5) André Malraux : La Condition Humaine (Gallimard Folio)

6) Louis Ferdinand Celine : Voyage au Bout de La Nuit (Gallimard Folio)

7) John Steinbeck : Les Raisins de la colère (Gallimard Folio)

8) Ernest Hemingway : Pour qui sonne le glas (Gallimard Folio)

9) Alain-Fournier : Le Grand Meaulnes ( LGF, Livre de Poche)

10) Boris Vian : L’Ecume des Jours ( LGF, Livre de Poche)

Le Petit PrinceLe Vieil Homme et la mer , le Grand Meaulnes, et l’Etranger : livres du Siècle

 Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, Le Vieil Homme et la mer d’Ernest Hemingway, le Grand Meaulnes d’Alain-Fournier, et l’Etranger d’Albert Camus sont les 4 romans qui arrivent en tête à la question : Quel est pour le livre du Siècle ?*

* Selon un sondage réalisé par CSA pour Le Parisien-Aujourd’hui et la Cinquième, les 26 et 27 novembre 1999 auprès d’un échantillon représentatif de 1016 personnes. Dépêche AFP